L’obtention d’un emploi se fait au travers d’une quête aussi simple que fastidieuse. Des dépôts de dossiers spontanés dans diverses entreprises ciblées jusqu’aux réponses aux différentes annonces parues dans divers supports de communication, l’obtention d’un emploi tient plus d’éléments subjectifs liés au besoin réel du recruteur que de la valorisation simple de vos compétences.
Il est alors conséquent pour tout demandeur d’emploi de se tisser une toile de contacts (réseau) aussi bien familial, amical, que professionnel, susceptible de constituer à un moment ou à un autre une porte d’entrée dans le monde professionnel.
Un tuyau sur un poste à pourvoir, une recommandation auprès d’un contact influent ou un entretien prometteur ? Pour bénéficier de ce genre de coups de pouce, apprenez à entretenir un bon réseau.
1. Evaluation du réseau
Avant de se lancer, un diagnostic de votre réseau potentiel s’impose. Commencez par faire l’inventaire de votre réseau actuel en listant toutes les personnes qui vous entourent et en les classant par communautés. Mettez dans votre liste le plus de personnes possibles, et n’hésitez pas à y inscrire celles dont vous n’avez plus les coordonnées mais que vous retrouverez plus tard.
Entre la famille, les associations sociales (« Tontine », « Ndjangui »), les amis, les réseaux d’anciens élèves/étudiants/apprenants, vos enseignants, les anciens collègues, partenaires et autres clients, voilà votre carnet d’adresses qui s’enrichit considérablement. Il ne reste plus qu’à organiser ces contacts et à les classer.
2. Agrandissement substantiel du réseau
Avoir un réseau, c’est bien. Mais s’en servir à bon escient, c’est mieux. Si vous cherchez un poste ou si vous voulez percer dans un secteur en particulier, mieux vaut identifier des cibles précises.
Il faut savoir élargir son réseau intelligemment. Il suffit pour cela de déterminer qui, dans ses contacts est le plus susceptible de mieux vous renseigner. Vous pourrez ensuite lui demander, si besoin, de vous orienter vers un autre interlocuteur plus pertinent. C’est une des règles tacites du réseau. Il y a peu de risques que l’on refuse de vous répondre, et moins encore que l’on vous reçoive mal, si vous êtes recommandé par quelqu’un.
La procédure est simple : exemple, une prise de contact succincte mais courtoise par mail, impérativement suivie, si elle reste sans réponse, d’une relance par téléphone dans les 48 heures.
3. Quelques outils
· Les salons de réseautage
Sous l’initiative des organisateurs privés ou publics, c’est le lieu par excellence de l’exposition du savoir-faire, de l’échange des bons procédés et des bonnes adresses. Plus orientés vers les échanges de services gagnant-gagnant, les salons de réseautage constituent néanmoins un espace de convivialité et de curiosité dont vous pourrez exploiter pour faire des connaissances orientées et sélectives afin d’étendre et d’améliorer la qualité de votre réseau.
· Les forums et salons
Des événements liés au forum de l’entreprise ou les salons professionnels, généralement organisés par un groupement patronal ou sur l’initiative de l’Etat constituent des espaces de nouvelles rencontres et d’extension de votre réseau. Espaces de communication et de valorisation de l’image, les contacts y sont plus faciles et le plus souvent convivial.
· Le digital
Dans le domaine du digital, les opportunités, quoique tout azimut sont néanmoins multiples. Entre les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Instagram, etc.), les forums, les opportunités ne manquent pas. Mais pour éviter que son réseau ne devienne un fourretout, mieux vaut se concentrer sur des communautés spécifiques ou sur une plateforme spécialisée comme LinkedIn. Ce réseau social contient des fonctionnalités intéressantes, permet de solliciter des contacts identifiés, de valoriser vos compétences, et de tisser des relations avec des professionnels et de potentiels employeurs.
4. Quelques règles de base
Tous ceux qui réussissent y parviennent rarement tous seuls, mais généralement parce qu’ils ont su s’entourer des bonnes personnes et d’un réseau très pointu. Le principe est simple : on y gagne parce qu’on sait donner aussi.
Autrement dit, ne pas oublier qu’un réseau, c’est avant tout un échange de bons procédés. Tout bon « réseauteur » doit remercier en bonne et due forme et valoriser celui qui lui a donné un tuyau. Mais il veille aussi à rester à l’écoute et, surtout, à tenir ses promesses s’il en fait. Car si la confiance est rompue, il passera vite pour un « mauvais joueur ». Soyez prêt à vous rendre utile vis-à-vis des membres de votre réseau et n’hésitez pas à rendre service. Si vous voulez que les gens soient généreux avec vous, soyez généreux envers eux.
5. Entretien du réseau
La pire erreur serait de délaisser son réseau une fois son objectif atteint. Il faut entretenir le réseau, car il est fort susceptible tous les 3 à 5 ans de connaître des changements et de solliciter un nouveau poste ou de nouveaux emplois.
Il faut consacrer quelques heures, chaque semaine, à son réseau : penser à transférer un article intéressant à un tel, féliciter un autre contact si son changement semble traduire une promotion ou un événement heureux, ou encore lui témoigner votre affection s’il connait un événement malheureux.
Il faut aussi savoir sortir des réseaux virtuels (téléphone, mail, réseaux sociaux). S’ils facilitent le contact, ils ne remplaceront jamais le contact physique. Alors, une fois par semaine, pensez à déjeuner à l’extérieur, ou à partager un centre d’intérêt commun (sport, culte, réunion, cinéma, conférence, etc.). Une poignée de main restera plus forte que la poignée de clics.
Dans un environnement complexifié par une demande largement supérieure à l’offre d’emploi, la constitution d’un réseau de qualité est un élément substantiel et déterminant dans la quête d’un emploi. Néanmoins, quel que soit le procédé par lequel vous vous engagez, votre aboutissement sera également lié aux exigences de l’usage d’un dossier de candidature complet et bien réalisé.